Ce jeudi 26 mars, cela fera cinq ans jour pour jour que la Corée du Nord a torpillé la corvette sud-coréenne Cheonan. 46 marins sud-coréens ont été tués dans le naufrage du navire en mer Jaune près de la frontière entre les deux Corées. Deux mois plus tard, le 24 mai plus exactement, Séoul a imposé une série de mesures de représailles, qui sont toujours en vigueur.
A deux jours de ce triste anniversaire, le régime communiste a une fois de plus refusé de s’excuser. Il est allé plus loin pour demander au Sud de lever immédiatement ces sanctions à son encontre.
Dans un communiqué publié par l’un de ses porte-parole, la Commission de défense nationale, l’organe suprême de l’Etat communiste a affirmé que son pays n’avait rien à voir avec l’incident de 2010. Elle a aussi qualifié de chicane la revendication de Séoul, qui demande à Pyongyang de présenter ses excuses ou de manifester au moins ses regrets avant la levée des mesures en question.
Le porte-parole a reproché en même temps au Sud d’avoir fabriqué l’affaire du Cheonan afin d’annuler les deux accords intervenus à l’issue des sommets intercoréens qui ont eu lieu en juin 2000 et en octobre 2007.
Le ministère sud-coréen de la Défense a aussitôt réagi. Il a en effet annoncé ne pas pouvoir accepter le prétexte de Pyongyang. Un responsable du ministère de la Réunification a lui aussi réaffirmé que le régime de Kim Jong-un devrait en premier lieu prendre des mesures responsables.