Cela fait un mois que le parc industriel intercoréen de Gaeseong ne tourne plus. Séoul a décidé de suspendre toutes les activités sur ce site ouvert en 2004, projet phare de la coopération entre les deux Corées, en réponse au 4e essai nucléaire puis au lancement d'un missile à longue portée de Pyongyang. A son tour, la Corée du Nord a fermé le complexe et expulsé tout le personnel sud-coréen dès le lendemain.
Le Sud a alors riposté en coupant l'approvisionnement en eau et en électricité du parc mixte. Le Nord a ensuite rompu tous les canaux de communication entre les deux gouvernements. A savoir, la ligne téléphonique directe ainsi que les officiers de liaison affectés à Panmunjom, le village de la trêve situé à cheval sur la frontière intercoréennes.
Après les récentes provocations du régime de Kim Jong-un, l'administration de Park Geun-hye donne la priorité aux sanctions et à la pression contre son voisin afin d'amener le régime communiste à changer d’attitude. Dans le cadre de ces efforts, Séoul a annoncé mardi dernier ses propres mesures punitives, maritimes et financières, contre Pyongyang. Il s'agit de dispositifs indépendants de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Par conséquent, le projet tripartite entre les deux Corées et la Russie, «Rajin-Khassan », est également suspendu. Cette initiative consiste à transporter du charbon russe par train entre la Russie et la Corée du Nord, puis via bateau entre les ports des deux frères ennemis.