Début mai, le centre d'achat en ligne Interpark a été piraté et les données de ses 10,3 millions de clients ont été dérobées. La Corée du Nord serait de nouveau l'auteur de cette attaque sur Internet. La direction de la cybersécurité de la police nationale et l'équipe gouvernementale chargée de l'affaire ont avancé hier une telle éventualité. Pour étayer leurs soupçons, ils ont invoqué trois arguments.
 
D'abord, les quatre adresses IP utilisées par le hacker sont identiques à celles que Pyongyang avait employées il y a quelques années. Ensuite, les codes malveillants détectés sont similaires à ceux que le pays communiste avait diffusés dans le passé. Enfin, 34 e-mails envoyés à Interpark menaçant de révéler cette fuite, contenaient quelques expressions utilisées seulement au nord du 38e parallèle.
 
Pour rappel, le pirate avait envoyé de tels messages le 4 mai, en demandant une rançon de 3 milliards de wons, soit l’équivalent de 2,4 millions d'euros. A ce propos, la Police a indiqué qu’il s’agissait du premier cas avéré d’un recourt au piratage contre les civils sud-coréens par le régime de Kim Jong-un afin de gagner des devises étrangères.