Cette année, le nombre de nord-Coréens qui fuient leur pays progresse nettement.
Les chiffres sont parlants. Si l’on en croit le ministère de la Réunification, pendant les sept premiers mois de l’année, un total de 815 nord-Coréens est arrivé au Sud, en hausse de 15,6 % par rapport à la même période l’an dernier. C’est la première fois que leur nombre a aussi significativement augmenté depuis que Kim Jong-un a pris les rênes du pays fin 2011. Il est passé de 2 914 en 2009 à 1 276 l’année dernière.
Chose inédite, de plus en plus nombreuses sont les élites fuyant vers le Sud. Cela pourrait être le signe d'une instabilité du régime.
A en croire le directeur du NKDB, le centre de la base de données pour les droits de l’Homme des nord-Coréens, les résultats des entretiens avec les transfuges montrent que récemment, un plus grand nombre d’entre eux faisait partie de la classe moyenne ou dirigeante au Nord.
Si en tout cas, cette tendance se poursuit, la Corée du Sud pourra dénombrer en octobre ou en novembre plus de 30 000 réfugiés venus du Nord.