L’armée sud-coréenne a déclaré aujourd’hui qu’elle allait conduire les plus importantes manœuvres d’artillerie jamais réalisées près de la frontière avec la Corée du Nord. Son but est de démontrer sa détermination à exercer des représailles contre d’éventuelles futures provocations de Pyongyang.
L’exercice aura lieu dans l’après-midi, un jour avant que la Corée du Sud marque le premier anniversaire du bombardement par le pays communiste des zones situées au sud de la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées.
Le ministère sud-coréen de la Défense a déclaré dans un communiqué que quelque 300 pièces d’artillerie de 49 bataillons allaient prendre part à cet entrainement à tir réel. La manœuvre qui donnera le coup d’envoi, à 17h04, impliquera des pièces d’artillerie automoteurs K-9 et K-55.
Le 20 août 2015, le Nord a tiré plusieurs obus d’artillerie en direction d’une unité militaire de première ligne sud-coréenne stationnée à Yeongchon, à 62 km au nord de Séoul. A environ 16h, le Sud a riposté en envoyant 29 obus vers la partie nord-coréenne de la DMZ.
Le bombardement effectué par le pays communiste était une extension de ses provocations déjà perpétrées en août de l’année dernière. Pour rappel, deux soldats sud-coréens avaient été grièvement blessés, l’un a perdu ces deux jambes et l’autre une, dans une attaque nord-coréenne à la mine terrestre survenue le 4 août.
Comme Séoul avait repris ses émissions de propagande diffusées via haut-parleurs en direction du nord de la frontière intercoréenne en représailles de l’explosion de mines, les tensions sur la péninsule coréenne ont grimpé, ce qui a conduit à l’échange d’artillerie.
Cinq jours plus tard, les deux Corées ont finalement conclu un accord pour désamorcer les tensions. Séoul y a promis de suspendre la diffusion de ses haut-parleurs en échange de l’expression sincère de regrets par Pyongyang pour les graves blessures subies par deux soldats sud-coréens.