Thae Yong-ho, le numéro deux de l’ambassade nord-coréenne à Londres qui s’est récemment réfugié en Corée du Sud, a été kidnappé ou a déserté pour des problèmes financiers. C’est ce qu’a déclaré Kim Myong-chol au cours d’un entretien accordé à la KBS, la maison-mère de KBS WORLD Radio. Kim, qui dirige le Centre de la paix Corée du Nord/États-Unis à Tokyo, est connu pour être le porte-parole « non » officiel de Pyongyang.
Jeudi soir, le ministère sud-coréen avait annoncé que Thae avait pris la décision de venir s’installer au Sud avec son épouse et ses enfants en raison de sa désillusion sur le régime de Kim Jong-un ainsi que son aspiration pour la démocratie libérale.
Ce n’est pas la première fois que le pays communiste tente de décréditer la défection d’un de ses hauts fonctionnaires. En 1997, par exemple, lorsque Hwang Jang-yop s’était réfugié au pays du Matin clair, les nord-Coréens avaient accusé cet ancien secrétaire du Parti des travailleurs d’être un criminel infâme et un traitre.