Alors qu'une nouvelle provocation nucléaire n'est pas à exclure en amont de l'anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs nord-coréen, le 10 octobre, et qu'hier a marqué l'anniversaire des relations bilatérales Pékin-Pyongyang, aucun de ces derniers n'évoque ces célébrations.
 
Le Quotidien du peuple chinois et le Rodong Sinmun, l'organe du parti unique nord-coréen, ont dérogé à la règle. En effet, ils n'ont pas consacré leur éditorial à l'établissement des relations diplomatiques entre ces deux alliés traditionnels de longue date. 
 
De l'avis des observateurs, ce silence sans précédent pourrait refléter leurs relations refroidies qui perdurent. En effet, la Chine, le principal tuteur et partenaire économique de la Corée du Nord, s'est engagée à participer aux sanctions supplémentaires contre Pyongyang. De son côté, le régime de Kim Jong-un serait à deux doigts de procéder à un nouvel essai balistique ou nucléaire.
 
Néanmoins, les relations d'amitié entre les deux Etats semblent se maintenir ; la Corée du Nord avait envoyé sa délégation à une réception organisée le 1er octobre à Pyongyang pour célébrer la fête nationale de la Chine. Une participation croisée de l'ambassadeur nord-coréen à Pékin a également été constatée.
 
L'essentiel est de savoir si Pyongyang continuera de défier la communauté internationale au détriment de l'opposition de Pékin. Le jour de la fondation de son parti constitue donc un tournant décisif.