Un groupe de près de dix ouvriers nord-coréens en Russie s’est évadé de ses lieux de travail et a demandé l’asile en Corée du Sud via son consulat général à Saint-Pétersbourg fin août.
Un peu plus tard, séparément de ces transfuges, trois à quatre autres de leurs compatriotes leur ont emboîté le pas individuellement. Ils se trouvent actuellement protégés dans un endroit sûr en attendant de se rendre au Sud.
On a également appris qu’un responsable du pays communiste qui les surveillait en Russie a été rappelé à Pyongyang.
Ces travailleurs nord-coréens à l’étranger se livrent souvent à des actes illégaux comme la fabrication d’alcool de contrebande, car ils sont contraints de reverser une grande partie de leur salaire dans la caisse de leur Etat. Certains d’entre eux ont été pris en faute par la police locale des pays où ils ont été exportés. De ce fait, la Pologne, l’Ukraine ou Malte ont décidé de les renvoyer chez eux.
Séoul et Washington travaillent ensemble en ce moment pour que les nouvelles sanctions du Conseil de sécurité restreignent aussi leurs exportations. L’organe sécuritaire de l’Onu les prépare en réponse au cinquième test nucléaire de Pyongyang.
Si les efforts des deux alliés portent leurs fruits, les gains de la dictature réalisés en récupérant les salaires de ses ressortissants pourront être bloqués. Des gains qui lui rapporteraient environ 200 millions de dollars par an et seraient utilisés pour le développement de ses programmes nucléaires et balistiques.