Le redémarrage des opérations du parc industriel de Gaeseong n'est pas conforme à l'approche de la communauté internationale visant à contrer la menace nucléaire de la Corée du Nord. Et une telle démarche pourrait déclencher un débat sur la violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu. C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Cho June-hyuck, lors d'un point de presse régulier, hier.
Certains hommes politiques dont les principaux candidats à la prochaine présidentielle ont prudemment envisagé la possibilité de remettre sur les rails les activités du site industriel mixte de Gaeseong qui se trouve dans la ville frontalière nord-coréenne du même nom. Pour eux, cette éventualité pourrait déboucher sur la relance d'un climat propice à la réconciliation avec le pays communiste.
Le gouvernement sud-coréen a fermé le complexe il y a juste un an, en réponse aux essais nucléaire et balistique de Pyongyang. Ce complexe est considéré comme le dernier symbole de réconciliation entre les deux Corées.
Selon le porte-parole du ministère, cette fermeture s'inscrit dans le cadre d'une forte détermination politique de Séoul pour protéger la vie et les biens de ses citoyens. Elle consiste aussi à empêcher le régime de Kim Jong-un de détourner de l'argent en provenance de Gaeseong pour son programme d'armement nucléaire.