Un rebondissement dans le processus de rapprochement entre les deux Corées à l’occasion des JO de PyeongChang. Hier, tard dans la nuit, le Nord a annoncé qu’il annulait une manifestation culturelle prévue avec le Sud ce dimanche aux monts Geumgang, sur son territoire.
Il en a informé Séoul dans un message signé par le président de son comité pour la réunification pacifique de la patrie, Ri Son-gwon. C’est lui qui avait dirigé la délégation de Pyongyang aux pourparlers intercoréens de haut niveau du 9 janvier.
La raison invoquée : l’attitude des médias sud-coréens qui, selon le régime de Kim Jong-un, continuent de se faire l’écho d'informations destinées à diffamer ses « mesures sincères » et qui remettent en cause même son « événement intérieur ». Il s’agirait là d’un défilé militaire qu’il préparerait pour le 8 février, la veille de l’ouverture des Jeux de PyeongChang, pour célébrer les 70 ans de son armée. Des photos satellites montreraient en effet des signes de préparation d’une parade dans un aéroport proche de la capitale nord-coréenne.
Séoul a exprimé ses profonds regrets à l’égard de cette mesure unilatérale du pays communiste. Et de souligner qu’il fallait absolument mettre en œuvre les accords intervenus dans un esprit de respect et de compréhension mutuels.
Si le Nord a rejeté la faute sur les médias sud-coréens, il pourrait y avoir une autre explication à sa décision subite. Il s’agirait par exemple d’un désaccord sur le répertoire sud-coréen de la manifestation ou encore d’une polémique sur la violation des sanctions contre Pyongyang en cas de livraison de fioul pour l’organisation du spectacle.
La Corée du Sud craint que cette annulation n’impacte les autres événements intercoréens déjà programmés.