Réuni en séance plénière vendredi dernier, le Parti des travailleurs nord-coréen, le parti communiste au pouvoir, a décidé de se concentrer dorénavant sur l’économie du pays, et ce au lieu de poursuivre dans la ligne dite « byungjin », à savoir le développement parallèle des capacités militaires et économiques. Une politique lancée depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un.
Depuis cette annonce, les médias du pays communiste se font l’écho de ce changement. La télévision centrale (KCTV) continue de présenter les chantiers industriels du pays. Elle fait aussi l’éloge de la décision de Kim et diffuse des débats permettant d’espérer un développement économique.
Quant au Rodong Sinmun, le journal officiel du parti, il consacre plusieurs colonnes à la nouvelle stratégie et à l’élargissement des sciences et des technologies. Tout cela afin de s’expliquer sur la raison pour laquelle le pays suspend ses essais nucléaires et renoue le dialogue avec les Etats-Unis.
De fait, le royaume ermite a commencé en 2014 à tester l’économie de marché pour suppléer les failles de son économie centralisée. Ainsi, il a connu une croissance de 3,9 % deux ans plus tard. Il compte maintenant pas moins de 430 marchés et plus de 20 zones économiques spéciales.
Cependant, ses exportations vers son allié chinois ont chuté de 37 % en 2017 dans le sillage des sanctions onusiennes contre Pyongyang.