Song Doo-yul, le philosophe coréen classé par les services secrets sud-coréens comme dissident pro-Pyongyang, est rentré aujourd’hui au pays 37 ans après le début de son exil en Allemagne. Il est arrivé ce matin avec sa femme, ses deux fils, son avocat et des amis. Objectif de son retour : assister à Séoul à une conférence sur les luttes démocratiques aux côtés de 33 autres dissidents rentrés d’exil.
Exilé en Allemagne depuis donc 1967, il a mené des campagnes contre les dictatures militaires de son pays natal et est soupçonné d’avoir soutenu le régime communiste de Pyongyang, ce qu’interdit la loi sud-coréenne de sécurité nationale.
Professeur à l’université de Munster, Song Doo-yul a plusieurs fois voulu rentrer à Séoul, mais les autorités sud-coréennes l’en ont empêché, menaçant de l’arrêter pour violation de cette loi. Cette fois-ci aussi, le NIS, le service de renseignements, a obtenu du tribunal un mandat d’arrêt contre lui pour enquêter sur ses activités pro-communistes. On a appris qu’il avait été décidé de l’interpeller à une date choisie en considération de son calendrier.
Song Doo-yul a déclaré ne pas vouloir se soustraire aux exigences des autorités de Séoul, même s’il est désormais citoyen allemand.