Rentré hier après 37 ans d’exil forcé en Allemagne, le sociologue Song Doo-yul a été interrogé aujourd’hui par le NIS, le service de renseignements coréen qui l’a classé comme dissident pro-Pyongyang, empêchant pendant toutes ces années son retour au pays. Juste avant l’interrogatoire ce matin, ce professeur de l’université de Munster a annoncé aux journalistes qu’il répondrait franchement aux questions des enquêteurs et qu’il lèverait, si nécessaire, les malentendus portant sur ses positions.
Le NIS a annoncé qu’il allait enquêter sur ses connexions présumées avec la Corée du Nord avant de décider de la nature de la peine à lui infliger.
Song est devenu une figure controversée au début des années 70 pour son opposition au gouvernement militaire de Park Chung-hee. Il dirigeait alors des campagnes anti-Corée du Sud en Allemagne et a effectué plusieurs voyages en Corée du Nord. Le gouvernement sud-coréen lui a depuis interdit de rentrer, ce qui l’a poussé à obtenir la citoyenneté allemande.