Le dissident controversé Song Doo-yul avait adhéré en 1973 au parti des travailleurs, le PC nord-coréen et en reste toujours membre. C’est le NIS, le service de renseignements sud-coréen qui l’a confirmé hier. Il interroge ce professeur de l’université allemande de Munster depuis que celui-ci est rentré à Séoul le 22 septembre dernier après 37 ans d’exil en Allemagne.
L’avocat de Song Doo-yul a expliqué que celui-ci avait juste rempli un formulaire d’adhésion au parti nord-coréen pour entrer au territoire nord-coréen, lorsqu’il est arrivé en 1973 à l’aéroport de Pyongyang et que cela correspondait à une déclaration à l’immigration en Corée du Sud. Selon le même avocat, le professeur Song dénoncé depuis 37 ans comme étant un dissident pro-Pyongyang par les services secrets sud-coréens jugeait que son adhésion n’avait pas de sens et c’est pourquoi il a annoncé avoir reçu de l’argent du Nord à plusieurs reprises. L’avocat a également démenti la déclaration de Hwang Jang-yop, l’ex-secrétaire du parti nord-coréen réfugié à Séoul depuis 1997, déclaration selon laquelle Song est un membre suppléant du Bureau politique du parti.
Song a présenté hier au NIS un texte dans lequel il a annoncé son intention de se retirer du PC nord-coréen et qu’il respecterait désormais la loi sud-coréenne. Il y a déclaré aussi s’excuser si son adhésion au parti nord-coréen nuit à la démocratie de la Corée du Sud.
Le NIS envisage d’achever son interrogatoire dans le courant de la semaine pour passer le dossier au parquet.