En ce jour de fête de Noël, une pensée particulière aux familles séparées de part et d’autre du 38e parallèle.
Cette année encore, beaucoup de membres sud-coréens de ces familles sont décédés sans avoir pu retrouver leurs proches vivant dans le nord de la péninsule. Ils sont au nombre d’un peu plus de 3 100, selon les données communiquées hier par le ministère de la Réunification et la Croix-Rouge.
Depuis 1988, un total de 133 300 sud-Coréens se sont inscrits pour rencontrer des parents qu'ils n'ont plus revus depuis la guerre de Corée. A ce jour, 60 % d’entre eux ont disparu sans avoir pu retrouver certains des leurs vivant au Nord. Le temps presse, car les candidats survivants sont majoritairement d’un âge avancé : 63 % d’entre eux ont plus de 80 ans.
L’inquiétude est d’autant plus grande que les deux Corées ne peuvent même pas concevoir l’idée d’organiser de nouvelles réunions familiales, dans le sillage de l’échec du sommet nord-coréano-américain de Hanoï en février. Séoul et Pyongyang s’étaient pourtant mis d’accord pour plusieurs projets en faveur des retrouvailles, lors du voyage de Moon Jae-in à Pyongyang en septembre 2018.