Pour revendiquer leur droit à vivre en Corée, un total de 5293 travailleurs immigrés chinois d’ethnie coréenne va déposer cette semaine une demande de naturalisation au ministère de la Justice. C’est ce qu’a annoncé l’Eglise des Coréens-chinois, une église chrétienne de Séoul, précisant qu’une grève de la faim serait engagée en cas de rejet des demandes. Faite hier, cette déclaration intervient une semaine exactement avant la date limite donnée aux immigrés illégaux pour se faire enregistrer. En vertu du nouveau permis de travail pour les étrangers voté par le parlement en août dernier, certains d’entre eux pourront être autorisés à travailler encore trois ans en Corée du Sud, les autres devant quitter le territoire. Le gouvernement a d’ailleurs prévu des rafles contre les quelques 290 000 clandestins du pays, dont près de 150 000 sont des Chinois d’ethnie coréenne. La demande de naturalisation pourrait embarrasser le gouvernement, la Cour constitutionnelle lui ayant demandé en novembre 2001 de légiférer pour donner à cette minorité chinoise les mêmes droit en termes d’immigration et de travail que les Coréens du Japon ou des Etats-Unis.