De plus en plus de voix s’élèvent, en Corée du Sud, pour soutenir les citoyens birmans qui luttent contre le coup d’Etat militaire en Birmanie, notamment au sein des milieux religieux.
D’abord, la Conférence des religions de Corée pour la paix (KCRP) a dénoncé la junte militaire du pays sud-asiatique qui « massacre son peuple comme elle l’a déjà fait en 1962 et en 1988 », dans un communiqué intitulé « Le mouvement démocratique en Birmanie l’emportera », publié hier. Dans la foulée, cette association interconfessionnelle rassemblant différentes religions telles que le protestantisme, le catholicisme, le bouddhisme Won et le confucianisme a souhaité que ce douloureux sacrifice des Birmans permette de jeter les bases pour la démocratie du pays, comme ce fut le cas pour le mouvement pour la démocratisation de Gwangju en 1980.
De son côté, le cardinal André Yeom Soo-jeong, archevêque de Séoul, a reçu hier dans son bureau quatre étudiants birmanes pour leur exprimer la solidarité de l’Eglise catholique sud-coréenne avec le peuple de leur pays.
Même son de cloche du côté des dirigeants bouddhistes et protestants. L’Association des ordres bouddhiques a appelé, le même jour à travers un communiqué, les autorités militaires birmanes à arrêter immédiatement le massacre de sa population. Et les Eglises unies de Corée, l’une des plus grandes associations protestantes, a manifesté, à son tour une profonde préoccupation vis-à-vis de ce qui se passe en Birmanie.