L’ancienne « femme de réconfort » Lee Yong-soo compte désormais sur la Cour internationale de justice (CIJ). Selon elle, cette dernière pourra démontrer que l’esclavage sexuel perpétré par l’armée impériale nipponne pendant la Seconde guerre mondiale a bel et bien violé le droit international et que le Japon a l’obligation, en conséquence, de reconnaître son crime et de présenter ses excuses officielles.
Lee a formulé ce souhait dans un message envoyé à l’occasion d’une discussion en ligne à Harvard, organisée hier conjointement par l’Association des étudiants pour la défense des droits de l’Homme de la faculté de droit de l’université américaine et deux autres associations du même établissement. Ce rassemblement a eu lieu sur le thème « Demander des comptes au Japon : pour rendre justice aux ‘wianbu’ survivantes via la CIJ ».
Ce clip a été dévoilé au lendemain du second procès civil lié à ce dossier. Pour rappel, la 15e chambre civile du Tribunal du district central de Séoul a débouté, mercredi, 20 wianbu survivantes et membres de familles des victimes décédées qui ont intenté une action en justice contre Tokyo. Le tribunal a justifié son rejet par le principe d’« immunité d’Etat ». Lee Yong-soo a aussitôt qualifié cette décision d’« absurde » avant d’espérer porter le dossier devant la CIJ.
Dans la vidéo, la dame âgée de 93 ans a souhaité que la CIJ rende un jugement qui fasse autorité afin de mettre un terme à la déformation de l’Histoire et rendre justice aux victimes. Et d’ajouter ne pas vouloir que les relations Séoul-Tokyo ne se détériorent davantage.