Les sud-Coréens dans la trentaine et la quarantaine vaccinés à l’AstraZeneca pour leur 1e dose anti-COVID-19 recevront le sérum de Pfizer pour leur 2e dose. En effet, les autorités sanitaires ont interdit le sérum du laboratoire britanico-suédois aux individus âgés de moins de 50 ans par crainte de thrombose.
Quelque 1 615 000 personnes feront l'objet de cette « vaccination croisée », contre 760 000 prévues initialement, en raison du manque de vaccins.
La directrice de l'Administration coréenne de contrôle et de prévention des maladies (KDCA), Chung Eun-kyung, s’est voulu rassurante en affirmant que cette pratique s'avère bénéfique. Effectivement, d'après de récentes études internationales, la vaccination de différents produits contre le coronavirus générer une plus grande immunité que l'administration d’un même sérum et peut fournir une plus grande réponse aux variants. Elle a toutefois tendance à provoquer des effets secondaires plus fréquents, mais jugés anodins.
Des experts du pays approuvent eux aussi la vaccination croisée, mais ils se montrent plutôt prudents sur l'innocuité de cette pratique, faute de données suffisantes.
A l’heure actuelle, dans de principaux pays d’Europe et au Canada, l'injection croisée du sérum d'AstraZeneca et de celui de Pfizer ou de Moderna est autorisée, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre de contrôle des maladies américain ou l'Agence européenne du médicament ne l'a pas encore recommandée.
Pour certains, sans l'approbation de l'OMS, les bénéficiaires d’une vaccination croisée risquent d'être exclus de l'exemption du confinement lors du voyage à l'étranger.