Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu hier une réunion publique pour discuter des mesures à prendre face aux essais répétés de missile balistique intercontinental (ICBM) de la Corée du Nord. Il n’est pas parvenu à s’accorder sur une déclaration.
Les trois pays qui avaient demandé sa convocation, à savoir les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon, ont condamné les tirs et appelé aussi à des sanctions supplémentaires à l’encontre de Pyongyang.
L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a martelé que « nous ne pouvons pas rester les bras croisés sans rien faire, face à la possibilité pour le pays communiste de se livrer à de nouveaux actes provocateurs et illicites comme un test nucléaire ».
Et son homologue sud-coréen s’est lui aussi montré ferme. Effectivement, Cho Hyun a affirmé qu’il était temps de prendre une action rapide pouvant dissuader le régime de Kim Jong-un de procéder à une plus forte démonstration de force.
La plupart des autres membres du Conseil, parmi lesquels le Royaume-Uni, la France, l’Irlande et la Norvège, étaient sur la même longueur d’onde. A contrario, cette fois encore, la Chine et la Russie, détentrices d'un droit de veto à l’organe, s’y sont opposées. Elles ont reproché plutôt à Washington d’avoir fait la sourde oreille aux revendications de Pyongyang. Et d’ajouter que le durcissement des sanctions contre celui-ci n’aidera pas à régler le dossier.
L’ambassadeur chinois à l’Onu a d’emblée exhorté toutes les parties prenantes à faire preuve de sang-froid et de retenue, et à ouvrir la voie au dialogue. Même son de cloche du côté de son homologue russe. Leurs pays ont d’ailleurs annoncé préparer une résolution appelant à une négociation, et non pas à une nouvelle mesure punitive.