Une première depuis quatre ans et sept mois. Les ministres sud-coréen et japonais des Affaires étrangères se sont retrouvés en tête-à-tête, hier à Tokyo. Leurs discussions ont porté sur plusieurs différends qui opposent les deux Etats, plus particulièrement l’épineux dossier de l’indemnisation des sud-Coréens exploités par des entreprises nippones pendant la Seconde guerre mondiale.
Le chef de la diplomatie du pays du Matin clair a fait valoir que Séoul avait créé début juillet un comité composé de représentants du gouvernement, de l’association des victimes du travail forcé et d’experts en la matière, et que cette équipe planchait sur les moyens de trouver la solution la plus raisonnable.
Park Jin et son homologue de l’Archipel Yoshimasa Hayashi ont alors affiché leur convergence de vue sur la nécessité de trancher la question au plus vite avant la vente des actifs détenus par les groupes nippons accusés. Une décision de justice définitive sera bientôt rendue en Corée du Sud.
Autres sujets évoqués. Ils concernent l’accord bilatéral de partage de renseignements militaires, connu sous le nom de GSOMIA, et les restrictions commerciales japonaises envers son pays voisin.
Les deux hommes se sont aussi engagés à réagir avec fermeté à des nouvelles provocations de Pyongyang et à relancer les échanges de visites entre les peuples des deux nations, en multipliant notamment les vols entre leurs capitales.
Aujourd’hui, Park doit être reçu par le Premier ministre Fumio Kishida. L’occasion pour lui de transmettre la volonté de son président Yoon Suk-yeol de réchauffer les liens entre les deux pays.