La Corée du Sud n’est pas seule dans son combat contre la loi américaine sur la réduction de l'inflation (IRA). L’Union européenne (UE) et le Japon ont affiché, eux aussi, leurs inquiétudes sur sa clause qui empêche les voitures électriques assemblées en dehors des Etats-Unis de bénéficier des subventions gouvernementales.
Selon le Bureau du représentant américain au commerce (USTR), sa patronne Katherine Tai était au téléphone le 1er septembre avec le commissaire européen au commerce Valdis Dombrovskis pour discuter des enjeux du Conseil du commerce et de la technologie (TTC) UE-Etats-Unis.
A en croire le site Inside US Trade, Dombrovskis a affirmé à cette occasion que la clause en question risquait de discriminer les constructeurs automobiles du Vieux continent. Pourtant, Tai a indiqué simplement que Washington et Bruxelles devraient élargir les investissements dans les technologies des énergies propres pour répondre correctement à la crise climatique et résoudre les problèmes des chaînes d’approvisionnements et de sécurité.
Le 11 août dernier, Miriam Garcia Ferrer, porte-parole du commerce de l'UE, avait déjà accusé cette politique d’aller à l’encontre des réglementations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour sa nature partiale.
Même son de cloche du côté du Japon. Le porte-parole de l’ambassade japonaise aux Etats-Unis a déclaré dans le média politique américain Politico qu’il faudrait analyser en détail ses impacts, mais que l’Archipel se préoccupe de cette mesure qui a été mise en œuvre alors que la discussion était en cours avec Washington sur la création de chaînes d’approvisionnement plus résilientes.