Aux Nations unies, la Corée du Sud a évoqué hier la question des droits de l’Homme au nord de la péninsule devant le Conseil de sécurité et la Troisième commission de l’Assemblée générale.
En effet, dans son intervention devant un nouveau débat du Conseil sur « Femmes, paix et sécurité », l’ambassadeur sud-coréen à l’organisation internationale a fait état des nombreuses difficultés rencontrées par les nord-Coréennes qui ont fui leur pays.
Hwang Joon-kook a alors rappelé que plus de 70 % de quelque 34 000 transfuges nord-coréens arrivés au Sud depuis les années 1990 étaient des femmes, et que la majorité d’entre elles ont pu y venir après avoir vécu de terribles épreuves comme l’emprisonnement, le trafic d’êtres humains, le retour dans leur pays après la fuite, ou d’atroces représailles. Et d’appeler les autres pays à leur appliquer aussi le principe de l’interdiction du rapatriement forcé.
D’après la représentation sud-coréenne à l’Onu, cette question a été abordée pour la première fois au sein de l’organe sécuritaire des Nations unies.
Un peu plus tôt dans la journée, Hwang s’est aussi exprimé lors d’une réunion de la Troisième commission chargée des questions sociales et des droits de l’Homme.
Selon le haut diplomate, la situation humanitaire au nord du 38e parallèle s’est aggravée après le déclenchement du coronavirus. Le régime de Kim Jong-un a ordonné de fusiller les habitants qui traversent les frontières, invoquant la lutte contre l’épidémie. Et en cas de diffusion d’images vidéo sur la culture sud-coréenne, son auteur risque d’être condamné à mort.
L’ambassadeur est aussi revenu sur le meurtre du ressortissant sud-coréen Lee Dae-jun par le Nord, en septembre 2020 en mer Jaune, avant d’exhorter celui-ci de rendre publiques toutes les informations le concernant.