« La littérature moderne coréenne pourra inspirer les romanciers de nombreux autres pays qui manquent d'imagination et se contentent de la rhétorique moderniste ». Ces propos ont été tenus lundi par Jean-Marie Gustave Le Clézio, lors de la cérémonie d’inauguration du Centre français de l’Institut Roi Sejong, organisée au Centre Culturel Coréen de Paris.
Selon le lauréat du prix Nobel de littérature 2008, la littérature moderne coréenne insufflera un air frais et du sang neuf dans la littérature mondiale. C’est en 2007, lorsqu’il a travaillé en tant que professeur invité à l’université Ewha qu’il est tombé sous le charme de la vie à Séoul et a réellement découvert la réalité de la capitale sud-coréenne à travers les ouvrages modernes du pays du Matin clair.
Pour rappel, l’écrivain a publié « Tempête » en 2014 puis « Bitna, sous le ciel de Séoul » quatre ans plus tard, dont les histoires se déroulent respectivement sur l’île méridionale de Jeju et à Séoul.
Lors de la conférence d’hier, Le Clézio a présenté en détail comment les œuvres des auteurs coréens comme Yun Dong-ju, Go Eun, Hwang Sok-yong, Lee Mun-yeol, Lee Seung-woo, Kwak Hyo-hwan, Han Kang ou encore Kim Ae-ran, ont résonné en lui. Il a également déclaré son amour pour la langue coréenne et a fait l’éloge du hangeul en le considérant comme « l'alphabet le plus facile à apprendre au monde » lors d’une discussion menée par Song Gi-jeong, professeure émérite du département de langue et littérature françaises à l’université Ewha. Selon lui, le coréen a une prononciation précise et une grammaire logique. Dans un contexte où il est uniquement utilisé en Corée, Le Clézio a souligné l’importance de le diffuser dans le monde entier.