L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé que le système de surveillance des autorités japonaises sur le déversement des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima était fiable. C'est ce qu'a fait savoir le quatrième rapport rendu public hier par l'AIEA. Il a été élaboré à partir de l'inspection sur place du traitement des eaux contaminées de la centrale.
Le texte a jugé crédible le programme de suivi de l'impact sur l'environnement que la compagnie japonaise d'électricité Tepco avait élaboré, en y reflétant les demandes formulées par l'AIEA. Avant d'ajouter que le programme dispose d'un système de radioprotection durable.
Le document a également reconnu que certains progrès avaient été réalisés dans le plan de surveillance complété. Les experts de l’AIEA estiment qu’un examen technique supplémentaire n’est pas nécessaire. Toutefois, ils ont demandé plus de renseignements sur l'évaluation de l'impact radiologique sur l'environnement (REIA), s’interrogeant notamment sur l’exclusion du diagnostic des poissons pêchés dans un périmètre de trois mètres de la côte de Fukushima.
Par ailleurs, un complément d’information a été imposé sur le processus jugé peu clair de la formation du tritium organique lié (OBT) dans les organismes vivants, ainsi que des estimations des quantités de molécules d'iode 129, de carbone 14 et d'autres nucléides résiduelles dans les eaux sujettes à la simulation de l'impact radiologique sur l'environnement.
Ce quatrième rapport ne contient que l'inspection sur le traitement et le rejet des eaux contaminées réalisée en novembre. Les résultats de l'étude sur les échantillons prélevés dans les eaux maritimes du site en question seront publiés dans les cinquième et sixième comptes rendus. Le document final sera dévoilé d'ici la fin de l’année.
De son côté, le gouvernement sud-coréen a annoncé que l’analyse du document en question était en cours et que l’importation des produits halieutiques venus de huit préfectures avoisinantes de Fukushima était toujours interdite. Il a fait part également du double examen radiologique des poissons pêchés dans les eaux nationales.
Enfin, selon le bureau du Premier ministre, la surveillance et le contrôle de la contamination radioactive sont élargis aux ports, aux côtes et aux navires. Leurs résultats seront publiés avec transparence.