Le « Jikji », le plus ancien livre imprimé à caractères métalliques mobiles au monde, sera dévoilé au public à Paris. Il sera présenté lors de l’exposition de la Bibliothèque nationale de France (BnF) « Imprimer ! L'Europe de Gutenberg » qui se tiendra à partir de demain jusqu’au 16 juillet. C’est la première fois depuis 50 ans qu’il sort de la réserve à la rencontre des spectateurs.
Rédigé par le moine Baegun Gyeonghan, le livre recueille les parties principales des conversations et des lettres échangées entre les Bouddhas et des ascètes. Il a été publié en 1377 au temple Heungdeok à Cheongju dans la province de Chungcheong du Nord, en Corée du Sud. C’est donc 78 ans plus tôt que la création de la Bible de Gutenberg.
Le « Jikji » a été édité en deux volumes, mais seul le second reste en France aujourd’hui. Il est l'unique héritage asiatique qui sera exposé lors de la manifestation culturelle de la BnF, au côté du Bois Protat, le plus ancien bois gravé occidental connu, et de la Bible de Gutenberg.
A cette occasion, plusieurs événements sont prévus sur place pour faire la promotion de la valeur du « Jikji ». Le 13 avril une conférence se déroulera pour faire le point sur le contexte de sa publication et découvrir d’autres biens culturels imprimés du bouddhisme coréen. Cinq jours plus tard, une projection de « Jikji, un voyage dans le temps de l'écrit », un film documentaire de Jerome-Cecil Auffret, sera organisée.