La Corée du Nord a réagi pour la première fois aux initiatives du gouvernement de Lee Jae Myung visant à apaiser les tensions dans la péninsule. Dans un communiqué publié ce lundi, Kim Yo-jong a déclaré que la suspension des émissions de propagande anti-Pyongyang n’avait rien d’appréciable, ajoutant que cela revenait simplement à renoncer à quelque chose qui n’aurait jamais dû être fait.
La puissante sœur de Kim Jong-un a également affirmé ne voir aucune différence entre le président sud-coréen actuel et son prédécesseur. Selon elle, la nouvelle administration a beau multiplier les discours agréables à entendre, elle garde une foi aveugle dans l’alliance sud-coréano-américaine, tout comme celle de Yoon Suk Yeol.
Kim a poursuivi en martelant que la réconciliation ou la coopération avec la Corée du Sud n’était envisageable en aucun cas, quel que soit le pouvoir en place, démocrate ou conservateur. Elle a ensuite ajouté que le ministère sud-coréen de la Réunification devait être démantelé, vu la séparation irréversible entre les deux Corées. Avant de souligner que son pays n’était intéressé par aucune des propositions formulées par Séoul, et qu’il n’avait aucune intention de s’asseoir en face de celui-ci.
A la suite de cette déclaration, le Bureau présidentiel sud-coréen a indiqué suivre de près la position du Nord, avant d’ajouter que ces propos illustraient la méfiance persistante entre les deux parties, résultant de plusieurs années de politique d’hostilité, et que le gouvernement mettrait en œuvre les actions nécessaires de manière cohérente. De son côté, Lee Jae Myung, à l'occasion de la remise de la lettre de nomination au ministre de la Réunification, Chung Dong-young à la Maison Bleue, a déclaré qu'il est important de restaurer la confiance dans une atmosphère pacifique.