A l’occasion du 80e anniversaire de la libération de la Corée, la ville de Séoul a inauguré, le 1er août, une installation monumentale sur la façade de la bibliothèque municipale.
L’œuvre, intitulée « 80 ans de libération, mémoire de Séoul », prend la forme d’un immense drapeau sud-coréen, le Taegeukgi, d’une largeur de 19 mètres et d’une hauteur de 8,5 mètres.
Cette pièce artistique s’inspire directement du drapeau de sang réalisé par Ahn Jung-geun, figure emblématique de la résistance coréenne. En 1909, ce dernier avait tranché son annulaire gauche pour y écrire en lettres de sang « Indépendance de la Corée », aux côtés de onze autres militants, dans le cadre du serment Danji Dongmeang, ou l’Alliance du doigt tranché. Ce pacte, à la fois symbolique et patriotique, a été conclu le 21 mars 1909 à Vladivostok, et a marqué un tournant dans le mouvement d’indépendance du pays.
La fresque est composée de plus de 4 000 clichés réunis en photomosaïque, parmi lesquels figurent 150 portraits de patriotes coréens, des archives de l’époque de la libération conservées par la ville, ainsi que des images de lieux emblématiques de la capitale.
Selon la municipalité, cette œuvre vise à honorer les sacrifices des combattants de l’indépendance et à raviver, auprès du public, le souvenir des luttes menées pour la Libération.