Le procès pénal de Kim Keon-hee a débuté hier. Traduite en justice pour une série d’accusations, dont violation de la loi sur le marché de capitaux et celle sur le financement politique, l’épouse de l’ex-président destitué Yoon Suk Yeol était présente à la première audience, tenue au tribunal du district central de Séoul.
Exceptionnellement, son entrée dans la salle a été filmée. L'ancienne première dame était vêtue d’un ensemble noir, portait des lunettes et un masque blanc. Elle n’était pas menottée, mais arborait son badge de prisonnière, numéro 4398, sur le col de sa veste.
L'audience a débuté par la procédure nécessaire pour établir l’identité de l’inculpée et sa situation personnelle. Le juge qui a présidé l’audience a posé des questions sur son état civil, comme sa date de naissance et sa profession, avant de commencer l’interrogatoire.
A la question de savoir si elle souhaitait un jugement avec participation citoyenne, Kim a répondu par la négative, sans s’exprimer sur les accusations portées contre elle. L’équipe du procureur spécial Min Joong-ki, qui l’a inculpée, en a énuméré la liste, dont son implication dans des manipulations boursières et la réception d'un collier et de deux sacs de luxe de la part de la secte Moon. La défense en a nié la plupart.
Les enquêteurs envisagent d’auditionner 76 témoins lors des prochaines audiences, dont une quarantaine liée aux cadeaux de l’église de l’Unification.
Ce jeudi, la conjointe de l’ancien chef de l’Etat s’est à nouveau présentée au Bureau des enquêteurs de Min, cette fois pour un interrogatoire sur les soupçons de corruption. Elle aurait reçu, en 2023, une œuvre intitulée « FROM POINT NO.800298 », du très célèbre artiste sud-coréen, Lee Ufan, en contrepartie de son influence en faveur de la candidature d’un ancien procureur aux législatives de 2024. Finalement, le magistrat n’a pas été investi.