Le président sud-coréen s’est exprimé à la tribune de l’assemblée générale des Nations unies dans la nuit de mardi à mercredi, heure de Séoul. Dans son discours, Moon Jae-in a proposé à la communauté internationale de faire de la DMZ une « zone de paix internationale ».
Il a alors développé des idées en ce sens. Il s’agit de désigner la région reliant Panmunjom à la ville nord-coréenne de Gaeseong, à quelque 10 km seulement de ce village de la trêve, comme une zone de paix et de coopération, et d’ouvrir dans la DMZ les bureaux des agences de l’Onu déjà présentes dans les deux Corées comme des organismes liés à la paix, à l’écologie ou encore à la culture.
Le dirigeant a aussi souligné que si la paix était instaurée dans la péninsule, son pays chercherait à inscrire cette zone au patrimoine mondial de l’Unesco, conjointement avec le Nord.
Pour le chef de l’Etat, si le régime de Kim Jong-un fait preuve de sincérité dans le processus de sa dénucléarisation, la communauté internationale devra lui donner elle aussi une réponse correspondante. Et la création de la zone de paix internationale dans la DMZ permettra de garantir la sécurité au pays communiste de façon institutionnelle et une paix permanente à la Corée du Sud. Moon a alors proposé aux agences onusiennes concernées de participer elles aussi aux opérations de déminage dans ce no man’s land qui sépare les deux Corées.
Sur les négociations nucléaires Pyongyang-Washington, il a souhaité que les leaders des deux pays fassent ensemble un autre grand pas vers une nouvelle ère de paix.
Il en a profité pour présenter ses trois principes visant à régler la question de la péninsule. Il s’agit de la tolérance zéro pour la guerre, de la garantie de sécurité mutuelle et de la co-prospérité.