L’assemblée générale des Nations unies a entériné, hier, par consensus sans vote, une résolution condamnant la situation grave des droits de l’Homme en Corée du Nord, et appelant le pays communiste à l’améliorer.
En effet, l’organe onusien a approuvé le texte adopté, le mois dernier, par sa Troisième Commission, qui traite des questions sociales, culturelles et des droits humains. C’est la 15e année de suite que l'Onu condamne, de cette manière, ces violations dans le nord de la péninsule.
Cette année encore, l'assemblée a fait part de sa préoccupation à l’égard de ses transgressions systématiques, généralisées et flagrantes, « commises depuis longtemps ». Elle a d’emblée exhorté le royaume ermite à les cesser immédiatement.
La résolution recommande, aussi, au Conseil de sécurité, de renvoyer la question devant la Cour pénale internationale (CPI), et à son premier responsable, en l’occurrence Kim Jong-un, de prendre des mesures adéquates. Elle fait également mention de l’importance du dialogue intercoréen pour améliorer la situation.
Sans surprise, Pyongyang a violemment réagi. Son ambassadeur auprès de l’Onu, Kim Song, a affirmé que « le texte n’avait aucun rapport avec la défense des droits de l’Homme et qu’il s’agissait d’une simple déclaration typique des forces hostiles à son pays ». La Chine, la Russie et le Venezuela ont pris parti pour la Corée du Nord.
Par ailleurs, avant l’adoption de la résolution, l’ambassadeur chinois aux Nations unies a, une nouvelle fois, insisté sur la nécessité de lever partiellement les sanctions imposées au régime de Kim Jong-un. Pour rappel, Pékin et Moscou ont soumis, lundi, au Conseil de sécurité, un avant-projet de résolution en ce sens.