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Wianbu : la Cour constitutionnelle prononce un non-lieu sur l’accord de 2015

Write: 2019-12-27 15:46:49

Thumbnail : YONHAP News

Après trois ans et neuf mois de délibérations, la Cour constitutionnelle a fini par rejeter le dossier déposé par les dernières femmes de réconfort survivantes, également appelées « wianbu ». D’après elle, celui-ci ne relève pas de sa compétence.

Pour rappel, un pacte avait été signé en décembre 2015 entre Séoul et Tokyo, sous l’administration de Park Geun-hye, l’ex-présidente sud-coréenne destituée. Tokyo a reconnu sa responsabilité dans cette barbarie et a promis d’apporter 1 milliard de yens, soit 8,2 millions d’euros, à une Fondation chargée d’aider les anciennes victimes d’esclavage sexuel par l’armée nippone lors de la Seconde guerre mondiale.

Mais cet accord, dit « définitif et irréversible », a provoqué un tollé général en Corée du Sud. D’une part, parce que l’exécutif de l’époque a consenti, en contrepartie, de ne plus jamais parler de ce dossier et, d’autre part, parce que le gouvernement nippon a tenu un double langage, niant le fait que les victimes n’étaient pas forcées de se soumettre à cet esclavage.

Les premières intéressées ont estimé avoir été complètement exclues des négociations sur ce traité bilatéral. Elles ont donc jugé l’accord partial et inconstitutionnel. Trois mois plus tard, 29 anciennes wianbu encore en vie et 12 membres des familles de victimes décédées ont saisi la Cour en lui demandant de contrôler la non-conformité de cet accord par rapport à la Constitution du pays. Elles ont mis en avant que l’accord gouvernemental de 2015 portait atteinte non seulement à la dignité et aux valeurs humaines, mais aussi à leur droit de savoir et celui d’être protégées sur le plan diplomatique.

Depuis lors, la plus haute juridiction répétait qu’elle examinerait les droits stipulés dans la Constitution. Et finalement, elle a préféré ne pas se prononcer sur la conformité de l’accord controversé. Selon l’institution, comme il s’agit d’un pacte politique, son évaluation ne relève que de la sphère politique. N’ayant par conséquent aucun rapport avec cette décision, la Cour constitutionnelle a annoncé ne s’être même pas penchée sur la question.

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