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Histoire

Nonsan

2010-12-07

« Eh bien, mon garçon, tu y iras comme j’y ai été », dira un père sud-coréen à son fils, s’il est fier d’avoir rendu service à la nation. Le lieu en question est le camp d’entrainement de l’armée de Terre destiné aux nouvelles recrues. Et il se trouve à Nonsan dans le sud-ouest du pays.
Le service militaire est obligatoire pour tous les garçons sud-coréens majeurs. La plupart d’entre eux préfèrent le faire dans l’armée de Terre, car c’est moins long, presque deux ans tout de même, que dans d’autres composantes des forces armées. Ils arrivent alors à Nonsan pour cinq semaines d’entraînement de base, une période qu’ils vivent presque complètement coupés du monde extérieur. C’est dur pour beaucoup d’entre eux, surtout pour ceux qui s’adaptent mal à la discipline et au sacrifice de leur individualité. Les nouvelles recrues doivent bien sûr se lever à la même heure, manger la même chose et se coucher à la même heure
Au bout de cinq semaines, les tous nouveaux soldats sont envoyés dans différents régiments. Ils doivent attendre encore presque deux mois pour avoir leur première permission et passer un moment bien agréable avec leur famille ou avec leur petite amie, s’ils en ont une...
Y a-t-il une raison particulière pour laquelle ce camp d’entraînement s’est installé à Nonsan ? Non. Il y a été créé en 1951, pendant la Guerre de Corée, suite au regroupement de plusieurs camps d’entraînement qui existaient déjà dans la région.
On notera tout de même que sur une plaine de Nonsan, le Hwangsanbeol, a été livrée en 660 une célèbre bataille, qui a opposé une troupe de 5 000 hommes du royaume de Baekjae et l’armée du Shilla numériquement dix fois plus importante qu’elle. Les soldats du Baekjae, qui défendaient leur territoire, étaient prêts à mourir. Leur commandant, le général Guebaek, savait que le glas avait sonné pour son pays envahi de l’autre côté par la Chine, l’allié du Shilla. Il avait tué sa femme et ses deux enfants avant de partir au front. Lui et ses hommes sont tout de même parvenus à repousser plusieurs fois les attaques de l’ennemi. Ils allaient finalement tous être tués sur la plaine de Hwangsanbeol. Les instructeurs du camp d’entraînement de Nonsan rappellent sans doute cette histoire aux nouvelles recrues comme un exemple du patriotisme ou celui des vrais combattants.
Pour en venir à l’origine du nom du lieu de Nonsan, ce nom en idéogrammes chinois ne veut rien dire. Le caractère chinois « non » signifie « discuter », « débattre » ou « disserter » ; le « san » la « montagne ». »Discuter de la montagne » ou « disserter sur la montagne » ? Que veut dire cela ? D’ailleurs, la région en question est relativement plate. Comme massifs montagneux, il n’y a que des collines à moins de 100 m d’altitude.
L’actuelle ville de Nonsan est née au début du 20ème siècle, suite au regroupement de plusieurs communes. Et c’est l’administration japonaise, qui gouvernait alors la Corée, qui lui a donné son nom actuel. Les historiens régionaux avancent alors une thèse selon laquelle Nonsan serait la transcription en idéogrammes chinois de Nonmoe, le surnom purement coréen de la région. Le « non » désigne la rizière ; le « moe » la « montagne ». Nonmoe ferait alors référence aux collines sur une vaste plaine où l’on cultive le riz, donc à une caractéristique géographique de la région. L’inventeur du nom de Nonsan aurait choisi au hasard un caractère chinois qui se prononce « non ». Quant au « moe », il l’aurait remplacé par le « san », la transcription cette fois au niveau de la signification...

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