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Trois ans après sa scission, le camp conservateur se rassemble sous un nouveau parti

2020-02-22

Journal

ⓒYONHAP News

A l’approche des élections législatives, prévues le 15 avril, la reconfiguration de l’échiquier politique s’accélère, notamment dans l’opposition. Le fait marquant de cette semaine : le camp conservateur a officiellement lancé, lundi, son grand mouvement baptisé le « Parti du Futur Unifié » (PFU). Le PFU rassemble le Parti Liberté Corée (PLC), la première force de l’opposition, le Nouveau parti conservateur (NPC) et une autre mini formation, le Parti pour avancer vers un avenir 4.0 (PAA). Il est rejoint par quelques dissidents, sympathisants de l’ancien président de la République, Lee Myung-bak, ainsi que plusieurs associations civiques conservatrices.


Ce nouveau parti compte d’emblée 113 sièges à l’Assemblée nationale, avec 105 députés du PLC, 7 du NPC et 1 du PAA. Il devient ainsi le deuxième plus grand parti dans l’Hémicycle, après le Minjoo, la formation au pouvoir, qui détient 129 sièges. Mais officieusement, le PFU dénombre en fait 118 sièges grâce aux cinq députés du Parti Futur Corée (PFC). Ce « parti satellite » a été conçu par le PLC dans le but de miser uniquement sur la liste proportionnelle lors du nouveau scrutin mixte, et devrait réintégrer le PFU une fois les législatives terminées. C’est le patron de l’ancien premier parti de l’opposition, Hwang Kyo-ahn, qui a pris la tête de ce nouveau rassemblement.


D’autres changements sont en cours. Ahn Cheol-soo, candidat malheureux à la présidentielle de 2017, prépare la création d’un mouvement reprenant le nom de son ancienne formation, le Parti du peuple. En même temps, un autre parti devrait voir le jour de sorte à fusionner trois formations d’opposition dont le fief électoral est la province de Jeolla, à savoir le Bareun-Avenir, le Nouveau parti alternatif et le Parti pour la paix. Quant au Parti de la justice, il continuera à faire cavalier seul. La Corée du Sud devrait ainsi compter cinq grands partis influents. Et il devrait s’y ajouter de très petites formations groupusculaires pour le scrutin proportionnel.


En apparence, les prochaines législatives semblent se jouer entre les cinq formations. Mais en réalité, il s’agira d’un duel acharné entre le Minjoo, le parti présidentiel et le PFU. Ce dernier a enfin réussi à fédérer les membres du Saenuri, qui a été scindé après la destitution de l’ex-présidente Park Geun-hye, en 2017. Et il a juré de faire subir un vote sanction au gouvernement actuel. L’issue des élections semble très incertaine, d’autant plus que le Minjoo traverse plusieurs mésaventures concernant l’investiture de ses candidats, et que le PFU pourrait être considéré comme un vieux parti ressuscité.

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