Pouvez-vous imaginer des enfants qui rient haut et fort et qui courent dans une bibliothèque ? Eh bien, il existe ce genre d’endroit à l’est de Séoul et cela s’appelle La petite bibliothèque de ma grande sœur. Ce n’est pas seulement une bibliothèque, mais aussi une aire de jeux pour les enfants, une sorte de centre de loisirs.
Toutes sortes d’activités y sont ainsi possibles. Une mère peut y lire un livre à son enfant, les mamans peuvent bavarder dans un coin pendant que leurs progénitures jouent à cache-cache entre les étagères de livres. Cette bibliothèque peu orthodoxe a ouvert ses portes il y a tout juste un mois, le 22 décembre dernier, et semble être déjà devenue un des lieux favoris de rendez-vous du quartier.



« Je peux prendre mon goûter avec ma maman et lire des livres. Avant, je ne pouvais pas aller à la bibliothèque parce que mon frère est bruyant, mais ici, on peut parler à voix haute, alors on vient souvent. »

Se déplacer bruyamment ou éclater de rire attirerait des regards noirs dans une bibliothèque ordinaire, mais dans cette bibliothèque somme toute unique, ces conduites interdites sont permises. Et le fait de sortir ainsi de la norme gagne en popularité puisque plusieurs autres bibliothèques aux concepts aussi originaux sont en train de voir le jour un peu partout dans la capitale.

En voilà pour exemple la bibliothèque qui porte le drôle de nom de La bibliothèque qui rêve d’un dragon qui a un système de reconnaissance à caractère optique qui permet de convertir un livre en version audio pour les malvoyants. Donc, plutôt que de lire un livre en braille ou d’écouter l’enregistrement d’un livre, il suffit de choisir son livre et de le passer dans la machine qui reconnaît les caractères pour en avoir la lecture.



« La bibliothèque s’adressait à des clients ordinaires, mais nous avons décidé d’installer ce lecteur automatique pour donner plus d’opportunités de lecture aux malvoyants. Ceux qui n’ont pas de handicap disent qu’ils ne peuvent pas comprendre parce que la machine lit trop vite alors que ceux qui sont handicapés affirment qu’écouter en vitesse rapide est beaucoup plus facile à comprendre que si c’est trop lent. Le texte est convertit en fichier audio et est lu automatiquement.»