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A la loupe

Grâce présidentielle du 1er mars : une mesure qui ne fait pas l’unanimité

2019-02-26

Journal

ⓒYONHAP News

La liste des personnes qui vont bénéficier de la grâce présidentielle vient d’être dévoilée. Cette mesure a été prise à l’occasion du 100e anniversaire du mouvement d’indépendance du 1er mars. Il s’agit d’une amnistie qui relève de la compétence présidentielle. Il en existe deux types : une grâce générale et une grâce spéciale. La première consiste à rendre invalide une peine prononcée contre un condamné. Elle doit obtenir l’accord du Parlement et se concrétise à travers un décret présidentiel. La grâce spéciale, elle, consiste à supprimer la sanction pénale de certaines catégories de criminels à travers l’évaluation des dossiers des coupables. A la place du chef de l’Etat, le ministre de la Justice propose une liste de candidats qui sera ensuite validée lors d’un conseil des ministres. Bref, c’est le chef de l’Etat qui prend l’initiative de la grâce.


Pourtant, cette décision du président ne fait pas l’unanimité. Car elle va à l’encontre de la décision du tribunal. La grâce présidentielle peut porter préjudice non seulement au pouvoir judiciaire mais aussi à la division des pouvoirs. De plus, le problème d’aléa de moralité peut se poser. Dans ce contexte, exercer le droit de clémence présidentielle de manière aléatoire peut être critiqué. Alors, quelle est l’utilité de cette mesure ? Lorsqu’une grâce présidentielle est accordée dans le respect strict de la loi et conformément aux critères clairement définis, elle peut contribuer à la cohésion sociale. C’est la raison pour laquelle elle est souvent annoncée à l’occasion d’un événement national.


Pourtant, on a vu plusieurs polémiques liées à ce privilège présidentiel dans le passé. Car de nombreux condamnés issus du monde politique ou économique  figuraient sur la liste. Cette fois-ci, les hommes politiques et d’affaires, ainsi que ceux condamnés à plus de trois ans de prison ferme en sont exclus. En revanche, la plupart des bénéficiaires sont des condamnés pour des faits de délinquance de droit commun, comme les infractions routières, les vols ou la participation illégale à des rassemblements. Alors comment interpréter la position de l’actuel gouvernement ? Aujourd’hui, les autorités publiques cherchent à donner une nouvelle chance aux détenus exemplaires afin qu’ils puissent réintégrer le monde économique. Ainsi, elles tentent de contribuer à l’amélioration de la vie du peuple tout en luttant contre les conflits sociaux.

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