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Cinéma & dramas

Suzy à l’assaut de Netflix

2023-11-22

Séoul au jour le jour

ⓒ Management Soop
Tous les fans de k-pop et autres shows télévisés la connaissent. Suzy de son vrai nom Bae Suzy, à 29 ans, a déjà plus de dix ans de carrière de chanteuse et de danseuse à son palmarès. Elle est aussi une régulière des TV-dramas comme « Vagabond » ou « Start-up », et au cinéma, elle a fait quelques apparitions remarquées. En écho à son premier rôle important dans une série de Netflix, « Doona ! », tentons de remonter la carrière de la pin-up préférée des sud-Coréens.


* Débuts provinciaux
Suzy a très tôt eu son petit air narquois quand elle arpentait sa ville natale de Gwangju dans le sud-ouest du pays. Sa mère tenait un snack et son père était un champion de taekwondo. La jeune fille en a hérité sa ligne sportive. Mais elle est passée des violents arts martiaux à la danse. En effet, Suzy fait partie de la seconde génération des danseuses de k-pop, elle a donc grandi sous l'influence des aînés comme la chanteuse BoA par exemple. L’adolescente y perce lorsqu’elle remporte un prix au concours de Mnet Superstar K 1 qui passait dans sa ville. Un sous-traitant de la société de management de danseuses k-pop JYP la prend sous contrat. Suzy quitte alors Gwangju et s'installe à Séoul. La même année, elle rejoint le groupe « Miss A » et passe totalement sous contrat avec Park Jin-young. 

Dès 2010 leur premier succès est là avec « Bad but Good ». La jeune star va rempiler dans les succès k-pop de son groupe jusqu'à sa carrière solo en 2017. Elle devient alors une « advertising Queen » c'est-à-dire une figure de promotion d'un grand nombre de produits de marques (notamment, le café, les alcools, la bijouterie et les uniformes de lycéennes). Entre temps, elle est apparu sur les petits et grands écrans.


* Le miroir de la k-pop
La particularité de Suzy est de mettre en miroir son statut de k-pop star. Comme dans sa nouvelle série « Doona ! », elle interprète dès ses débuts à la télévision une étudiante rêvant de devenir une pop star dans « Dream High » en 2011, sur la KBS. C'est une sorte d'auto-réflection ou une sorte de seconde génération qui réfléchit sur les représentations de la première k-pop. L'un de ses aspects est d'être des faire-valoir pour de jeunes acteurs, autant de princes charmants pour le public féminin qui compose l'essentiel des consommateurs de k-dramas. 

Pour Suzy ce sera Kim Soo-hyun dans « Dream High » puis Lee Seung-gi dans « Gu Family Book » et Kim Woo-bin dans « Uncontrollollably Fond », série destinée au marché Chinois en 2016. Tout en conservant son petit air narquois derrière une beauté de plus en plus effacée, lissée à coup de maquillage, la jeune femme incarne le fantasme du persona féminin parfait entouré de jeunes éphèbes plus ou moins romantisés. Même lorsqu'elle retrouve Lee Seung-gi dans une série diffusée sur Netflix – mais produite par la sud-coréenne Celtrion Entertainment – dans un rôle d'espionne pour « Vagabond », Suzy ne se dépare pas de son persona, comme une étiquette à la fois physique, en image, et psychologique, en caractère qui lui a été collé dès ses débuts. Et le cinéma n'y est pas pour rien notamment avec son rôle dans « Architecture 101 ».


* Suzy au cinéma
En effet, la chanteuse-danseuse star des charts de k-pop, en groupe ou en solo, a fait des incursions au cinéma qui ont marqué. D'abord avec « Architecture 101 », une romance situé sur l'île de Jeju qui était alors, en 2012, le nouveau paradis touristique local. Le film, pourtant produit par Lee Eun, sert à catégoriser pour longtemps la jeune femme : beauté faussement innocente, politesse, gentillesse et propreté à tous les étages. Avec son calendrier chargé, et entouré de centaines d'actrices un peu du même profil, Suzy ne rempile au cinéma qu'en 2015 avec « The Sound of Flower » aux côtés de Ryu Seung-ryong. Elle apprend le pansori pour interpréter son rôle. Cet heritage film, passe inaperçu, tout comme son film suivant « Real » en 2017 où elle retrouve Kim Soo-hyun. Destiné au marché chinois, ce néo-noir adapté d'un webtoon, se crashe malgré ses gros financeurs Alibaba pictures et CJ Entertainment. Cet échec n'est pas sans conséquences sur la carrière de la jeune femme qui ne tente plus rien au cinéma si ce n'est un petit rôle de faire-valoir en femme enceinte éplorée dans « Ashfall », une abracadabrante histoire de nucléaire nord-coréen dans la montagne sacrée Baekdu. 

La crise de personnalité de Suzy à travers la starisation de la k-pop et du marketing se traduit mieux dans une série comme « Anna » en 2022. Elle y interprète une femme atteinte du syndrome de Ripley et qui cherche toujours à masquer sa réalité en adoptant des rôles sociaux imités ou dérobés à d'autres. La série a eu un beau succès de scandale lorsque le réalisateur Lee Zoo-young a dénoncé le remontage de son oeuvre par la plateforme OTT Coupang Play. Qu'à cela ne tienne, dès l'année suivante Suzy a rempilé pour Netflix avec « Doona ! ». Et on a pas encore entendu parler de remontage en douce de la série par la plateforme américaine.

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