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Cinéma & dramas

Lee Jin-wook : prince charmant schizophrène ?

2024-01-10

Séoul au jour le jour

ⓒ BH Entertainment
L'acteur Lee Jin-wook n'est pas le premier à mourir dans une première saison de série et à revenir bien vivant dans une seconde. Le cas le plus célèbre étant la réincarnation de l'acteur hongkongais Chow Yun Fat dans les films « A Better Tomorrow » de John Woo. Mais le cinéaste est tellement génial qu'on peut lui pardonner tous les artifices scénaristiques. Pour Lee, dans la série « Sweet Home », les choses sont un peu plus compliquées, nous y reviendrons. En attendant, examinons par le menu la carrière de l'acteur.


* Des débuts irréguliers
Lee Jin-wook a commencé sa carrière comme modèle pour la publicité. Au début des années 2000 alors qu'il n'a qu'une vingtaine d'années, il tente sa chance au cinéma et à la télé. On le retrouve dans de petits rôles comme dans le film « Once Upon a Time in High School » en 2004 et dans les TV dramas « Alone in Love, Someday and Ressurection » (déjà une histoire de double personnage). Mais c'est en 2007 avec la série « Air City » qu’il perce à l'international notamment en Thaïlande et au Japon. Aux côtés de la star Lee Jung-jae et la célèbre actrice Choi Ji-woo qui deviendra pour un temps sa compagne, le jeune homme se fait remarquer dans cette romance dans le milieu loufoque des pilotes de l'aéroport d'Incheon. C'est une bonne année pour l'acteur qui est aussi au casting du film noir « Dirty Carnaval » de Yoo Ha.


* Glass Castle et l'armée
Lee Jin-wook, même après son rôle parmi les pilotes d'Incheon, ne voit pas sa carrière décoller. Le beau gosse ténébreux est encore trop similaire d'une bonne flopée d'autres acteurs de la même génération, celle des TV dramas. C'est dans l'un d'eux qu’il va accroître sa popularité : « Glass Castle » en 2008 et 2009. Il incarne un romantique héritier de Chaebols, un personnage qui est alors en vogue à la télé. Mais alors que sa carrière semble sur la bonne voie en touchant le cœur des midinettes à la recherche du prince charmant, l'acteur doit pointer à l'armée. 

De retour au civil, Lee cachetonne à la télé et sa carrière plafonne. Ce n'est qu'en 2014 que le cinéma lui offre un rôle un peu d'importance dans un gros succès de l'époque : « Miss Granny ». Cette comédie de Hwang Dong-hyuk est encore une histoire de résurrection avec une mémère qui redevient jeune fille par miracle. Lee montre des qualités nouvelles dans le registre comique du troisième âge. Dans la foulée, l'acteur se retrouve aux côtés de la star montante Ryu Seung-ryong dans « The Target ». Mauvaise pioche, car le film est un échec (tout comme l'original français) et plombe l'avenir de Lee au cinéma. 

La télé le récupère et va le transformer en sex symbol notamment après son rôle dans la série « The Beauty Inside ». Encore une histoire de réincarnation mais cette fois quotidienne. En 2016, une nouvelle incartade sur le grand écran tourne court avec « Time Renegades ». Qu'à cela ne tienne, la série « Goodbye Mr Black » lui offre le premier rôle dans cette version alambiquée du Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas. Ses personnages cultivent désormais une part obscure qui convient mieux à l'acteur que les clichés de prince charmant. 

En 2018, Lee Jin-wook joue dans son meilleur film à ce jour, « High Society » aux côtés de la star montante d'alors, Park Hae-il. Il interprète l'amant artiste ténébreux de Soo Ae, l'épouse d'un professeur embrigadé dans la politique et interprété par Park. Le film de Byun Hyuk fit scandale pour ses scènes érotiques. Mais c'est encore la télé qui maintient l'acteur sur la scène avec la série criminelle « Voice » 2 et 3. Lee en profite pour changer de crèmerie, et il signe chez BH Entertainment. Nous sommes à un pas de la série « Sweet Home » qui débute en 2020 sur Netflix. 


* Sweet Home
Avec l'adaptation du webtoon, Lee Jin-wook renforce son côté sombre. Fidèle à ses rôles dans les séries de réincarnation, il y interprète même deux rôles. En effet, son personnage, qui est d'abord un sale type dans les premiers épisodes puis devient un ange gardien aux gros bras dans la suite alambiquée de la première saison finit par se faire buter. L'affaire était donc close. Mais les scénaristes ont trouvé un moyen de le ressusciter. Dans cet imbroglio improbable sorti des logiciels de Netflix, des monstres liquides investissent les corps des uns et des autres à l'envi. Du coup, l'enveloppe charnelle de Lee Jin-wook peut ressusciter. On ne sait plus qui est qui mais les fans de l'acteur sont heureuses de le revoir. L'absence d'individualité, la schizophrénie généralisée dans une société qui pressurise la population pour qu'elle devienne l'ombre d'elle-même devient d'ailleurs le thème - involontaire - de la seconde saison. Souhaitons à Lee de s'y retrouver et à la série de bien se terminer.

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