Le ministre sud-coréen de la Réunification Kim Ha-jung ne voit pas d'un bon œil la distribution des tracts critiques à l’égard de la Corée du Nord par les ONG du pays.

Lors d’une conférence aujourd’hui à l’université d’Ehwa, Kim a souligné que la diffusion de ces affichettes n’était pas conforme à l’accord intercoréen qui stipule l’arrêt de la calomnie et de la diffamation réciproques. Du coup, il a appelé les organisations civiques à s’abstenir de larguer ces tracts, un acte qui pourrait envenimer les relations nord-sud déjà tendues depuis l’arrivée au pouvoir du président Lee Myung-bak en février dernier.

De leur côté, les ONG sud-coréennes font la sourde oreille à cet appel. Elles mettent en avant que la question des sud-Coréens enlevés par le pays communiste est le problème à régler le plus important. Et elles réaffirment ainsi que l’envoi de ces tracts est le seul moyen de transmettre au Nord cette réclamation des familles des victimes. Selon ces ONG, quelque 487 civils et 600 prisonniers de guerre sud-coréens sont détenus contre leur gré dans le pays communiste.

Lundi, ces militants sud-coréens ont largué 100 000 tracts à destination de la Corée du Nord en dépit des avertissements du gouvernement. Ils feront de même, la semaine prochaine.