Le gouvernement de Séoul a pris des mesures afin d’évacuer une partie du personnel sud-coréen qui travaille dans le parc industriel de Gaeseong. Situé en Corée du Nord, ce parc industriel fonctionne avec des capitaux sud-coréens et une majorité d’employés nord-coréens. Mais Pyongyang a annoncé son intention de limiter ou même de fermer la frontière dès la semaine prochaine. A partir du 1er décembre, très exactement, ce qui entraîne de fortes inquiétudes pour la sécurité des sud-Coréens qui travaillent actuellement à Gaeseong.

Lors d’un point de presse aujourd’hui, le porte-parole du ministère de la Réunification, chargé des relations avec Pyongyang, a annoncé que le ministère allait mettre en place une équipe d’urgence, qui sera placée sous son autorité.

Il y a aujourd’hui 1 592 ressortissants sud-coréens qui travaillent à Gaeseong, dont 38 officiels du comité de gestion du parc industriel, 750 employés dans les usines, 50 dans les banques sud-coréennes, les hôpitaux et les autres organisations annexes. Il faut ajouter à ces chiffres 201 personnes employées dans des entreprises de construction et 553 salariés de Hyundai Asan, l’entreprise sud-coréenne à l’origine du parc.

Si la fermeture de la frontière fait naître de fortes inquiétudes en Corée du Sud sur les possibilités de survie du site, il faut savoir que plus de 30 000 ouvriers nord-coréens y sont employés par les entreprises sud-coréennes qui y sont implantées. Si ces emplois disparaissent, cela signifiera un manque à gagner énorme pour la Corée du Nord.