L’Union européenne a rejeté la réclamation de la France de mettre sous surveillance les importations de véhicules sud-coréens. Paris affirmait que son marché automobile avait été affecté par l’augmentation des importations de voitures en provenance de Corée du Sud, suite à l’accord de libre-échange signé il y a un an entre Séoul et Bruxelles.
La Commission européenne s'est penchée sur la requête formulée en juillet dernier et a décidé hier de ne pas mettre les automobiles « made in Korea » sous surveillance prioritaire.
Selon un responsable de cet organe exécutif de Bruxelles, même si les importations de voitures sud-coréennes en Europe ont progressé ces derniers mois, rien ne prouve qu'elles ont spécialement touché la France.
De plus, comme le fait remarquer Séoul, les voitures sud-coréennes exportées en France sont désormais assemblées sur le vieux continent. Par ailleurs, les exportations de voitures européennes vers la quatrième économie d’Asie ont elles aussi augmenté depuis l’entrée en vigueur du traité commercial bilatéral.
Les accusations de la France sont survenues alors que ses fabricants automobiles perdaient de plus en plus de terrain face à la concurrence internationale. Le plus influent constructeur du pays, PSA Peugeot Citroën avait annoncé en juillet un plan de suppression d'emplois et de fermeture de l'une de ses usines en France.