Séoul pense qu'un bateau de pêche nord-coréen qui a été arraisonné, fin mars, en mer Jaune, par les autorités sud-coréennes et rapatrié ensuite au Nord aurait franchi exprès la frontière maritime intercoréenne (NLL).
D'après une source gouvernementale, le gouvernement sud-coréen croyait au début qu'il ne s'agissait que d'une simple intrusion, étant donné la panne du navire et la volonté des trois marins à bord de rentrer chez eux.
Depuis, Séoul a réévalué cet incident, puisqu’il n'y avait aucun élément sur le bateau laissant penser qu’il était destiné à la pêche. D'ailleurs, la boussole et les filets n'étaient pas appropriés.
De plus, au moment où le navire a pénétré la ligne de démarcation maritime, une dizaine de navires de patrouille nord-coréens étaient en attente juste au nord de la frontière.
Ironie du sort, le pays communiste a mis en avant le lendemain du retour du navire via le porte-parole de l'état-major interarmées nord-coréen que les marins sud-coréens avaient maltraité ses pêcheurs pour tenter ensuite de les obliger à se réfugier au Sud.
Les provocations et les menaces ne se sont pas arrêtées là. Le 31 mars, toujours en mer Jaune, la Corée du Nord a procédé à plusieurs tirs d'artillerie. Une centaine d'obus sont alors tombés dans les eaux territoriales sud-coréennes.