La Corée du Nord pourrait reconsidérer sa décision de participer aux prochains Jeux asiatiques d'Incheon, la Corée du Sud étant selon elle à l'origine de l'échec des pourparlers à ce sujet qui ont eu lieu hier.
C'est la KCNA, l'agence centrale officielle du pays communiste qui en a fait part aujourd'hui. D’après elle, lors des discussions hier matin, Séoul était favorable au plan de Pyongyang d'envoyer une équipe de 350 athlètes et un groupe de supporters de 350 personnes aussi à ces jeux qui auront lieu du 19 septembre au 4 octobre dans la deuxième ville portuaire sud-coréenne à l'ouest de la capitale. Mais dans l'après-midi, le Sud a changé d'attitude en mettant en cause l'envergure de la délégation nord-coréenne ainsi que la taille du drapeau nord-coréen et du drapeau pan-coréen.
En plus, le Sud a évoqué les frais de séjours des délégations que le Nord n'a pas mentionnés, en lui demandant de les prendre en charge.
La KCNA a affirmé que si Séoul continuait d'emprunter cette voie provocatrice, Pyongyang reconsidérerait sa participation en fonction du changement d'attitude du Sud.
De son côté, le gouvernement sud-coréen a réfuté cet argument qu'il trouve regrettable et insensé. Du coup, il a appelé Pyongyang à faire preuve de sincérité.
Si l'on en croit un responsable du gouvernement, au cours des pourparlers d'hier, Séoul a indiqué qu'il serait souhaitable de respecter les relations internationales et les règles des jeux, en ce qui concerne les délégations de chaque pays et ses supporters. Du coup, le Sud a informé le Nord qu'il examinerait le plan de Pyongyang en vertu de la pratique internationale. Et il a aussi demandé à son voisin de s'abstenir d'utiliser son drapeau national tant à l'intérieur qu'à extérieur des stades, pour la sécurité de ses supporters.
Ce responsable a accusé Pyongyang d'avoir déformé et mis en cause la volonté de Séoul de confirmer les détails nécessaires à la préparation et d'avoir claqué la porte des négociations.