Les relations entre les deux Corées sont ébranlées par une récente série de confrontations, alors qu'elles étaient sur le point de se normaliser suite à la visite surprise au Sud la semaine dernière d'une délégation de haut rang nord-coréenne.
Mais cette lueur d'espoir n'était qu'éphémère après que les deux camps aient échangé des tirs en conséquence à l'intrusion d'un patrouilleur nord-coréen sur la frontière maritime en mer Jaune, trois jours après le déplacement de trois hauts dignitaires nord-coréens en marge des Jeux asiatiques d'Incheon.
Et cette tension entre les deux Corées est montée d'un cran à trois jours d'intervalle. Hier après-midi, le Nord et le Sud ont échangé de nouveaux tirs à la frontière cette fois terrestre, après que le Nord ait ouvert le feu sur des ballons transportant des tracts hostiles à son encontre lâchés par des activistes sud-coréens.
D'après l'état-major interarmées sud-coréen, des projectiles ont atterri du côté sud de la frontière et l'armée sud-coréenne a ouvert le feu en représailles. Pour l'heure, aucune victime n’est à déplorer. Ce lâcher est survenu à l’occasion du 69e anniversaire de la création du Parti des travailleurs nord-coréen.
Pyongyang avait averti avant-hier que les relations intercoréennes courraient à la catastrophe, si les envois de ballons n'étaient pas annulés.
L'armée sud-coréenne est en alerte le long de la frontière tout en observant de près le moindre mouvement militaire du Nord.
De l'avis des experts, ces confrontations risqueraient d'annuler le 2e contact de haut rang intercoréen qui devrait avoir lieu fin octobre ou début novembre. Pour d'autres observateurs, l'éventuel dialogue nord-sud ne serait pas entièrement exclu, le pays communiste ayant visé les tracts anti-Pyongyang, non pas l'armée sud-coréenne.