Une semaine après des échanges de tirs à la frontière maritime en mer Jaune, les deux Corées ont organisé aujourd’hui leurs pourparlers militaires. Ces discussions entre hauts gradés, tenues secrètes dans la matinée mais officialisées cet après-midi, ont eu lieu pour la première fois depuis sept ans. Cependant, aucun résultat visible n'a été produit.
Le porte-parole du ministère de la Défense a confirmé que ce contact avait eu lieu à huis clos entre 10h et 15h10 au village de la trêve de Panmunjom. Chacune des deux délégations était composée de trois membres.
Les représentants de Pyongyang ont demandé à Séoul de faire en sorte que les navires sud-coréens n’entrent pas dans ce qu’ils appellent la « ligne de démarcation de surveillance en mer Jaune », la frontière maritime proclamée unilatéralement par le Nord en 1999. Ils ont également demandé à faire arrêter les lâchers de tracts hostiles à Pyongyang par des militants sud-coréens et les diffamations par la presse contre leur régime.
Leurs homologues du Sud ont répondu que le Nord doit respecter la NLL, la frontière maritime dessinée par l'Onu à la fin de la guerre de Corée, jamais reconnue par le régime communiste. Ils ont aussi déclaré que le Sud n’a pas le droit de contrôler les activités d’ONG et des médias.
On a par ailleurs appris aujourd'hui que Séoul avait proposé lundi à Pyongyang de tenir le 30 octobre les pourparlers à haut niveau. Ils étaient convenus de les relancer lors de la visite à Incheon de trois dirigeants nord-coréens pour participer à la cérémonie de clôture des Jeux asiatiques le 4 octobre.