Comme prévu, les activistes qui souhaitent envoyer de nouveaux tracts anti-communistes vers la Corée du Nord se sont rassemblés en fin de matinée à Paju, dans la province de Gyeonggi, près de la frontière intercoréenne. Mais ils n’ont pas pu passer à l’acte. Des habitants de la région, inquiets de possibles nouveaux échanges de tirs entre les deux Corées, ainsi que des membres des ONG progressistes présents depuis hier soir ont bloqué la route. Ils ont également déchiré les ballons géants qui devaient transporter les 100 000 prospectus.
Les entrepreneurs qui mènent des activités dans le pays communiste ont pour leur part publié un communiqué ce matin dans lequel ils appellent les militants à arrêter leur envoi de tracts. Selon eux, cet acte ne contribue pas à la réunification. Au contraire, il est source d’angoisse pour les citoyens. Et ils ont demandé au gouvernement sud-coréen de ne pas rester les bras croisés.
1 200 policiers ont été mobilisés sur place afin de prévenir les accrochages physiques entre les deux côtés.
La première tentative d’envoi a ainsi échoué, mais quelques activistes conservateurs sont repartis pour Gimpo et, vers 19h 30, ils ont fini par lancer 20 000 prospectus critiquant la succesion héréditaire du pouvoir dans le pays communiste. Du coup, la tension est loin de s'apaiser près de la frontière.