La tension est montée d'un cran entre les deux Corées alors que des transfuges nord-coréens et des groupes conservateurs se sont engagés à envoyer des tracts anti-Pyongyang au nord du 38e parallèle.
 
En effet, « Les combattants pour la Corée du Nord libre » envisagent de lâcher 500 000 prospectus et 10 000 copies du film controversé « L’Interview qui tue ! » vers le 26 mars. Cette date marque le 5e anniversaire du naufrage de la corvette Cheonan. Ce groupe d'activistes est déterminé à passer à l'acte même si le gouvernement lui demande de revenir sur sa décision.
 
Sans surprise, le principal site de propagande du pays communiste, Uriminzokkiri, a dénoncé cette initiative en la qualifiant d'une déclaration de guerre alors que Séoul et Washington mènent des exercices militaires afin d’attaquer le régime de Pyongyang.
 
Même constat pour le Rodong Sinmun. L'organe du Parti nord-coréen des Travailleurs s'en prend au gouvernement sud-coréen qui ferme les yeux face à l'envoi des tracts tout en contrôlant en revanche les campagnes à l'encontre de Park Geun-hye.
 
De son côté, un responsable du ministère sud-coréen de la Réunification a affirmé qu'il n'y avait aucun changement dans la position de Séoul selon laquelle ce mouvement fait partie de la liberté de l'expression. Toutefois, il n'exclut pas la possibilité de persuader les militants de s'en abstenir.