Après que le Nord ait décidé unilatéralement de revaloriser le salaire de ses travailleurs sur le site de Gaeseong, la guerre des nerfs se poursuit entre lui et le Sud. Dans ce contexte, Pyongyang a convoqué d’urgence les patrons des entreprises sud-coréennes implantées là-bas.

C’est sa Direction générale du développement des zones spéciales, l’organisme en charge de la gestion du complexe, qui leur a demandé de se réunir à 11h ce matin à son siège. Une mesure qualifiée d’exceptionnelle, puisque d’habitude, elle contacte les officiels de la commission sud-coréenne de la gestion du parc.

Cela dit, leur réunion n’a pu avoir lieu. Car les entrepreneurs sud-coréens ne s’y sont pas rendus, à la demande de leur gouvernement. Si celui-ci les a empêchés d’y participer, c’est parce qu’il croyait que le Nord allait les presser d’accepter leur décision.

Le gouvernement sud-coréen doit organiser cet après-midi à Séoul une conférence à laquelle il a invité les représentants des 124 PME qui délocalisent leurs productions à Gaeseong. Il envisage de leur demander de ne pas se soumettre aux revendications de Pyongyang. Il leur présentera aussi les mesures pouvant minimiser les préjudices qu’elles pourraient subir en cas de représailles du Nord.

Par ailleurs, les représentants des firmes sud-coréennes installées à Gaeseong visiteront demain le complexe pour demander au Nord de revenir sur sa décision d’augmenter la rémunération de ses travailleurs. Le régime de Kim Jong-un avait annoncé qu'à partir de mars, il ferait passer de 70,35 à 74 dollars leur salaire minimum mensuel.