La Corée du Sud a une marge de manœuvre suffisamment large pour encourager les échanges civils intercoréens malgré ses sanctions punitives contre la Corée du Nord.
Le ministre de la Réunification Hong Yong-pyo a fait cette réponse au cours d’une session de l’audit parlementaire annuel hier. En effet, depuis mai 2010, Séoul a interdit la plupart des échanges économiques et culturels nord-sud en représailles du torpillage nord-coréen de son navire de guerre Cheonan en mars de cette année-là.
Dans la foulée, le ministre a laissé entendre que le Sud garderait ces sanctions intactes à moins que le Nord ne présente des excuses sincères sur le drame qui a coûté la vie à 40 soldats dont six sont toujours portés disparus.
Cette remarque intervient alors que certains ont mis en avant les risques que le récent accord intercoréen visant à dénouer les tensions militaires bute sur ces sanctions dites du 24 mai.
Pour Hong, Séoul reste fidèle à son principe de soutenir les échanges civils nord-sud. Pourtant, il y a peu de résultats tangibles, Pyongyang persistant dans son refus d'accepter cette position.
Par ailleurs, le ministre est revenu sur une éventuelle provocation de la Corée du Nord pour célébrer les 70 ans de son Parti des travailleurs le 10 octobre prochain. En effet, certains craignent que cette éventualité n’affecte les prochaines retrouvailles familiales intercoréennes, fin octobre prochain. Du coup, Hong s’est engagé à faire son possible pour que cet événement humanitaire soit mené à bien, tout en jugeant inapproprié de faire de commentaires basés sur cette hypothèse.