Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères a critiqué à nouveau le discours prononcé par la présidente sud-coréenne au cours de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations unies.
Pak Myong-guk a mis en avant lors d'une interview avec la Voix de l'Amérique que l'allocution de Park Geun-hye n'exprimait que sa volonté de réunifier les deux Corées par absorption, et cela de concert avec l'appui de forces extérieures.
De l'avis des experts, ces critiques s'inscrivent dans la même lignée que celles du Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la patrie. En effet, ce dernier avait dénoncé le 29 septembre dernier que le contenu du discours de Park à l'ONU avait détérioré le climat propice à une amélioration des relations intercoréennes. Il avait même averti que cette confrontation risquerait de mettre en péril les prochaines retrouvailles de familles séparées prévue pour fin octobre prochain.
A la tribune des Nations unies, la numéro un sud-coréen avait critiqué des éventuelles nouvelles provocations nord-coréennes, tout en appelant Pyongyang à emprunter la voie vers le développement économique via des réformes et l'ouverture de son régime.
Le vice-ministre nord-coréen n'a cependant pas dit un mot sur ces retrouvailles familiales intercoréenne. Il n'a pas mentionné non plus les propos tenus par l'ambassadeur nord-coréen à Londres. Hyun Hak-bong avait brandi une menace nucléaire contre les Etats-Unis en cas de déclenchement d'une guerre dans la péninsule.
En revanche, Pak Myong-guk est revenu sur les récentes remarques faites par le chef de la diplomatie nord-coréenne à l'ONU. Pour Ri Su-Yong, c'est Washington qui doit prendre une décision courageuse pour transformer l'accord d'armistice en dispositif de paix dans la péninsule.